Conférence Chroniques du Cap-Horn – 15 mars 2019

Conférence :
CHRONIQUES du CAP HORN (1)

VIE des MARINS sur les GRANDS VOILIERS de la MARINE MARCHANDE
de 1850 à 1925

La route du cap Horn est des plus difficiles, mais, il y a 150 ans, il n’y en avait pas d’autre pour passer, par mer libre, de l’Atlantique au Pacifique. Quelques dizaines d’hommes sur des navires de près de 100 mètres de long, avec des mâts qui s’élevaient à 50 mètres au dessus du pont portant plus de 4 000 mètres carrés de toile. Des mois sans voir la terre, un huis clos qui durait huit mois et plus, voire des années.

L’épopée de ces hommes est présentée à travers leur voyage depuis différents ports d’armement en France jusqu’aux rades de nitrate du Chili, aux réserves de céréales de Californie, d’Oregon et d’Australie, aux ports à grumes du Puget Sound ou aux mines de nickel de Nouvelle-Calédonie. Une première escale était souvent un port charbonnier de Grande-Bretagne.

Des lettres de Cap-Horniers et des photographies trouvées chez leurs descendants témoignent avec force de la vie de ces grands professionnels de la Marine marchande.

Les Cap-Horniers ont joué un rôle important pendant la Grande guerre. Mais, en hâtant le développement des machines à vapeur, la guerre a condamné les voiliers à la démolition.

Navires et équipages ont à jamais disparu. Cependant les marins nous ont laissé leurs valeurs, courage, ténacité et solidarité, indispensables à chacun pour construire la confiance en soi.

Les conférenciers :

Brigitte et Yvonnick Le Coat sont des scientifiques, à la retraite maintenant. Les grands pères d’Yvonnick, de Paimpol tous les deux, étaient Cap-Horniers. L’un d’eux est mort tragiquement en 1919, à Nantes, alors même qu’il avait échappé aux sous-marins allemands pendant la guerre et qu’à 37 ans il avait déjà franchi 36 fois le Cap Horn. Qui étaient ces hommes ? Qui donc étaient les Cap-Horniers ?

Pour le savoir, Brigitte et Yvonnick ont entrepris de collecter la mémoire de ces marins. Après que les derniers aient disparu, c’est auprès de leurs descendants que se poursuit leur recherche. Ces témoignages sont consignés dans des livres et des revues, racontés dans des conférences et présentés dans des expositions. La navigation des marins recueillie dans les centres d’archives, est petit à petit transcrite sur un site internet construit en collaboration avec le Musée Portuaire de Dunkerque : http://www.caphorniersfrancais.fr.

Yvonnick est président de “Cap Horn au Long Cours”, une association qui regroupe tous ceux que l’épopée des Cap-Horniers intéresse. L’objectif est de sauvegarder et faire connaître le patrimoine cap-hornier.

Publications :

Brigitte et Yvonnick Le Coat sont auteurs de 2 livres et de nombreux articles :

  • CAP-HORNIERS français ; 1 – Mémoire de marins des voiliers de l’armement Bordes. 2002, Le Chasse-Marée • Éditions Ouest-France (Rennes). Épuisé chez l’éditeur.
  • CAP HORN, une vie, un mythe. 2008, Pascal Galodé Éditeurs (Saint-Malo). Épuisé chez l’éditeur.
  • Les Cap-Horniers français dans l’épreuve de la Grande Guerre, 2012, Neptunia n°266.